Nous ne sommes qu’à l’aube des mutations profondes que génère l’avènement du numérique. Le Président de la République s’est engagé à ce que la France dispose du très haut débit dans la décennie avenir. De même, le numérique occupera sans doute une place importante dans les réflexions engagées par le gouvernement.

C’est à un accroissement prodigieux des connaissances et de la puissance des techniques de production et de diffusion, auquel nous assistons, à l’échelle de la planète. Un processus dont l’importance et la rapidité sont probablement sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Et c’est justement parce qu’il s’agit bien d’un changement de paradigme que l’on est en droit de se demander si la France n’aborde pas à reculons ce futur si proche.

Notre approche du numérique, telle qu’elle est traduite dans les politiques publiques mises en œuvre, est polarisée sur les infrastructures et les équipements. Une dimension nécessaire mais certainement pas suffisante. En effet, ce que promet la société du numérique qui se dessine sous nos yeux, c’est une toute autre façon de nous représenter et de concevoir l’espace, le temps, la planète, le vivant, les relations humaines…

Le défi, puisque défi il y a, concerne donc bien la manière dont nous saurons nous saisir de l’outil numérique dans sa capacité à métamorphoser notre système économique et nos modes de production, autant que nos modes de vie. Autrement dit, comment mettre en usage, au plus près de nos territoires, les formidables potentialités technologiques qui se présentent à nous. Tel est l’objet de ce rapport. Au regard de l’immensité de la tâche, on voudrabien le lire comme la contribution à une réflexion qui a vocation à se poursuivre, plutôt que comme un état des savoirs, plus ou moins exhaustif.

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