L’émergence mondiale des Fab Labs, des hackerspaces, des ateliers sur abonnement (comme la chaîne américaine TechShop) et d’autres espaces plus ou moins ouverts dédiés à la conception, au prototypage, à la production, à la réparation et/ou la transformation d’objets physiques constitue l’un des phénomènes marquants des années récentes. Ceci a conduit le Gouvernement à faire de ces ateliers de fabrication numérique l’une des priorités de sa « feuille de route numérique ». Ce développement rapide s’appuie sur, ou résonne avec, plusieurs tendances de fond, parmi lesquelles :

  • La conjonction entre la numérisation de la conception, de la production et de la gestion du cycle de vie des objets industriels ; la baisse du prix des logiciels et des machines à commande numérique ; et la mise en réseau des acteurs, facilitée par le développement de l’internet et la standardisation des formats.
  • L’extension de l’open source, né dans le monde du logiciel, à l’électronique (ex. contrôleurs Arduino), aux machines (ex. imprimante 3D RepRap et ses forks), voire aux biens de consommation (machine à laver et voitures open source par exemple).
  • Le développement rapide de toutes sortes de « tiers ateliers » (de médiation, de service, de travail, culturels, communautaires…), qui fonctionnent comme des nœuds physiques de réseaux à la fois physiques et numériques, locaux et globaux.
  • La recherche de nouvelles formes d’apprentissage ainsi que de reconnaissance professionnelle qui revalorisent le « faire » et « l’intelligence de la main », tout en les associant aux possibilités offertes par le numérique.
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